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Santé

ostéochondrite et ostéochondrose, genou, hanche et cheville

L’ostéochondrose est une pathologie qui affecte les enfants et les adolescents lors de la croissance. Les extrémités des os s’allongent pour permettre la croissance des noyaux osseux contenus dans l’épiphyse et la diaphyse.

Des phénomènes de nécrose et de dégénération osseuse et cartilagineuse appelés ostéochondroses (du grec osteon = os, khondros = cartilage) peuvent se produire pendant cette phase.

Le deuxième stade de la pathologie est la déformation du noyau d’ossification qui guérit par la résorption progressive de la nécrose.
Quand la phase d’expansion et de croissance de l’os se termine, le tissu cartilagineux faible est remplacé par un tissu osseux dur et résistant : la pathologie se résout alors spontanément.

Les plus touchés sont les garçons entre 4 et 13 ans. Cette pathologie peut être bilatérale.

Quelles sont les causes de l’ostéochondrose ?

L’origine de l’ostéochondrose est inconnue. L’hypothèse la plus probable est une perturbation vasculaire qui provoque l’ischémie des tissus.

D’autres causes sont probables : certains auteurs pensent qu’une prédisposition ou une activité qui produit des microtraumatismes répétés peuvent provoquer cette pathologie.

  • L’ostéochondrose du talon ou maladie de Sever-Haglund
    Cette pathologie touche le talon et consiste en la dégénération de l’apophyse postérieure du talon, au niveau de l’insertion du tendon d’Achille. Elle touche notamment les enfants entre 9 et 12 ans qui pratiquent un sport comme le football, dans lequel on court beaucoup.

La cause peut être un mauvais appui du pied, généralement un pied creux ou un pied plat, ou des chaussures inadaptées.

Les symptômes sont la douleur pendant la marche et la boiterie.

Une radiographie servant à observer le noyau de croissance osseuse du talon permet d’établir le diagnostic.

L’évolution, bénigne, dure environ 24 mois. La maladie ne laisse pas de séquelles physiques ou de difformités. Toutefois, pendant les périodes de douleurs plus aiguës, il faut éviter de pratiquer toute activité physique et utiliser des orthèses plantaires pour rendre l’appui du pied plus homogène.

  • L’ostéochondrose tibiale antérieure ou maladie d’Osgood-Schlatter

La maladie d’Osgood-Schlatter est une apophysite tibiale antérieure, c’est-à-dire une pathologie inflammatoire qui touche le tubercule tibial, là où se termine le tendon rotulien. Il s’agit d’une ostéochondrite de l’adolescence car elle touche les jeunes entre 11 et 16 ans et en majorité les garçons, avec un rapport d’environ 3 garçons pour 1 fille. Dans la majorité des cas, les sujets touchés par la maladie d’Osgood-Schlatter sont des sportifs, notamment des coureurs ainsi que des joueurs de football et de volley.

Chaque fois que l’on étend le genou pour courir ou pour sauter, le quadriceps se contracte violemment et exerce une force de traction sur le tendon rotulien et sur la tubérosité tibiale.

Chez ces jeunes, l’ossification de la tubérosité tibiale n’est pas terminée : le tendon rotulien s’insère dans le cartilage moins résistant et le tendon rotulien exerce une traction sur l’apophyse tibiale, en provoquant des micro-fractures au cartilage et, par conséquent, une inflammation.

Quand la croissance du sujet se termine, le cartilage est complètement ossifié. L’insertion du tendon ne risque plus d’être endommagée. La maladie d’Osgood-Schlatter peut provoquer la formation d’un tubercule dans la partie antérieure de la tubérosité tibiale.

La pathologie peut toucher les deux genoux ou être unilatérale.

Symptômes de la maladie d’Osgood-Schlatter

Les symptômes comprennent des douleurs dans la zone où le tendon rotulien s’insère dans le tibia : à ce niveau, un œdème ou un gonflement peuvent se produire.

La limitation fonctionnelle est plutôt grave car elle touche les adolescents sportifs. Leur qualité de vie s’aggrave donc considérablement.

Le jeune ne peut plus courir comme avant et, dans les phases aiguës, il ressent des douleurs, y compris quand il marche et quand il monte et descend les escaliers.

Les symptômes s’atténuent ou disparaissent avec le repos.

Diagnostic de la maladie d’Osgood-Schlatter
Le médecin contrôle le dossier du patient et l’examine en palpant la zone douloureuse et en effectuant des examens musculaires afin de déterminer les mouvements qui provoquent les douleurs.

Si un jeune de moins de 15 ans ressent davantage de douleurs au niveau de la tubérosité tibiale et qu’il présente une tuméfaction, on peut alors soupçonner un cas d’Osgood-Schlatter.

On effectue un diagnostic différentiel par rapport à une fracture ou une micro-fracture tibiale, une bursite infra-patellaire et une ostéochondrite disséquante.

Quels sont les examens qui permettent de diagnostiquer la maladie d’Osgood-Schlatter ?

Si le médecin a des doutes, il peut prescrire une radiographie qui montre l’état du cartilage, à savoir une ossification irrégulière de l’apophyse tibiale.

Quel est le traitement en cas de maladie d’Osgood-Schlatter ?

Les premiers remèdes sont le repos et la cryothérapie (traitement par le froid). Malheureusement, la pathologie consiste en un dommage du cartilage. Il n’existe pas de médicaments ni de traitements qui peuvent le réparer, bien qu’il soit possible d’éliminer l’inflammation et les douleurs. Le cartilage de croissance s’ossifie avec le temps. La pathologie se résout donc spontanément en 2 à 3 ans.

Si le patient veut continuer à faire du sport, il peut essayer de le faire en portant une genouillère rotulienne ou des bandages environ 2 centimètres au-dessus de la tubérosité tibiale, afin de décharger le tendon.

Le renforcement musculaire est inutile et peut être nuisible, car il augmente la tension au niveau de l’apophyse tibiale en raison de l’augmentation de la force du quadriceps.

Types d’ostéochondrose selon l’articulation touchée

  • La maladie de Legg-Calvé-Perthes

La plus fréquente est l’ostéochondrose de l’épiphyse proximale du fémur. Elle touche les garçons et les filles entre 3 et 13 ans.
Les symptômes sont :

  • Douleur de la hanche à la palpation, qui part de la hanche et qui peut arriver jusqu’au genou,
  • Boiterie,
  • Faiblesse du quadriceps,
  • Gonflement,
  • Membre en rotation externe et en abduction.

Si la pathologie est unilatérale, l’épaisseur du noyau d’ossification de l’épiphyse peut être inférieure à celle du côté sain.
Une partie du noyau d’ossification est touchée par la nécrose au niveau de la structure trabéculaire. La radiographie permet d’observer des zones sombres et d’autres plus claires. Toutefois, la résonance permet de montrer des images plus détaillées. Le pronostic est souvent favorable. Toutefois, dans certains cas, le fémur ne se développe pas correctement. Il grandit moins et le membre reste plus court.

Le traitement prévoit :

  • La kinésithérapie,
  • La prévention pour réduire les symptômes et éviter une arthrose précoce à la hanche,
  • L’utilisation d’une attelle pour décharger le poids sur la hanche malade ,
  • Une intervention chirurgicale d’ostéotomie dans les cas les plus graves.

L’ostéochondrose de l’os scaphoïde du tarse (dans le pied) est plutôt rare. Elle consiste en l’aplatissement de l’os et en la formation de certaines zones où la densité de calcium est plus forte, et d’autres affectées de nécrose osseuse.
En général, cette maladie touche :

  • Les femmes,
  • Les enfants,
  • Les adolescents.

Les symptômes sont :

Le diagnostic, clinique, se fait en fonction :

  • De l’âge,
  • Du dossier médical,
  • Des symptômes de l’enfant.

Le médecin conseille généralement d’effectuer une radiographie pour observer l’état de l’os.
En général, l’évolution de la maladie est bénigne. Il faut environ 2 ans pour guérir. Il est conseillé de porter un plâtre ou une attelle pendant les périodes d’aggravation de la maladie.

  • La deuxième maladie de Köhler

Il s’agit de l’ostéochondrose proximale du deuxième métatarsien.
Les symptômes sont identiques à ceux de la première maladie de Köhler.
Une radiographie permet d’observer l’aplatissement de la tête du deuxième métatarsien qui présente une plus forte densité de calcium.
Le traitement consiste à porter une orthèse plantaire qui permet de décharger l’arc transversal du pied.

  • La maladie de Scheuermann

Il s’agit d’une pathologie qui touche la colonne vertébrale.
Les sujets atteints, entre 10 et 14 ans, sont notamment des garçons, grands et maigres. La maladie de Scheuermann touche les noyaux d’ossification des vertèbres composés de cartilage et provoque la nécrose. Par conséquent, les vertèbres ne terminent pas leur croissance. Le sujet présente une déformation en cyphose. Pour diagnostiquer cette pathologie, il faut réaliser une radiographie qui permet d’observer les vertèbres aux contours irréguliers et en forme de coin, c’est-à-dire avec le côté antérieur plus bas que le côté postérieur. La maladie de Scheuermann est asymptomatique.

Le traitement consiste à effectuer :

  • L’ostéochondrite disséquante ou maladie de König

Il s’agit de la nécrose d’une petite partie de la composante cartilagineuse et de l’os sous-chondral (partie la plus superficielle et la plus compacte). Le fémur et le tibia sont les os le plus souvent touchés, dans la zone comprise entre les deux condyles fémoraux. Toutefois, cette pathologie peut également toucher les os au niveau de la cheville. Cette pathologie affecte notamment les garçons entre 8 et 15 ans, mais aussi les adultes. Au stade final de la pathologie, la partie du noyau nécrotique se détache et se déplace vers l’articulation, comme un corps libre à l’intérieur de celle-ci.

La cause est inconnue. Toutefois, l’hypothèse la plus accréditée est une origine traumatique ou des microtraumatismes répétés.

Pour établir un diagnostic sûr, les examens les plus adaptés sont :

  • Le scanner,
  • La résonance magnétique.

Les symptômes sont les suivants :

  • Douleurs,
  • Gonflement du genou,
  • Réduction de la mobilité,
  • Affaiblissement du quadriceps avec le temps.
  1. Au premier stade de la maladie de König, il est conseillé de faire de la kinésithérapie et de porter une genouillère, qui permettent souvent de faire disparaître les symptômes.
  2. Quand la pathologie évolue, il faut effectuer un traitement chirurgical pour fixer le noyau d’ossification au moyen de vis résorbables et, si le noyau s’est complètement détaché, il faut pratiquer une ablation.
  3. Enfin, le chirurgien effectue de petites perforations sur la partie de l’os qui n’est pas recouverte de cartilage afin de provoquer la formation de tissu fibreux au lieu du cartilage articulaire.
  • L’ostéochondrite vertébrale infantile de Calvé

Il s’agit d’une pathologie rare qui touche la colonne vertébrale. Elle est aussi appelée « vertebra plana » en raison du tassement vertébral qu’elle provoque. Cette pathologie affecte le plus souvent le niveau L1 et ne touche généralement qu’un seul os. Une radiographie suffit à établir le diagnostic et permet d’observer la déformation vertébrale et la sclérose de l’os. Les sujets qui souffrent le plus souvent de cette pathologie sont des garçons de 3 à 15 ans à la constitution fragile.

La maladie de Calvé est généralement asymptomatique. Toutefois, elle peut provoquer des maux de dos dans la zone touchée.

Le traitement conseillé par les orthopédistes consiste à porter un corset qui favorise la reconstruction.

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